Bon c'est bien mignon tout ça mais faut passer aux choses sérieuses !
Quels sont les dangers de l’effet de serre ?
I. L’effet de serre
a. Fonctionnement
b. Les principaux gaz à effet de serre et leur origine
II. La politique et l’effet de serre
III. Les conséquences
a. Sur la température
b. Sur l’environnement
c. Sur la population
d. Sur l’économie
IV. La lutte contre l’effet de serre
a. Comment l’empêcher ?
b. Quelques gestes à accomplir au quotidien
I. L'effet de serre
a. Fonctionnement
Le soleil émet de l’énergie. La plus grande partie de cette énergie traverse directement l'atmosphère pour réchauffer la surface de la terre. La terre en absorbe une partie et réfléchit le reste sous forme d'infrarouges vers l'espace. Puis cette énergie est absorbée par les gaz à effet de serre (naturellement présents dans l'atmosphère). Les gaz à effet de serre permettent de conserver une partie de la chaleur et empêche qu’elle ne retourne entièrement dans l'espace. Sans ces gaz à effet de serre, notre planète serait froide et morte (la température moyenne de la terre serait de -18°C au lieu de 15°C).
Mais si la concentration des gaz à effet de serre est trop élevée, ce fonctionnement est perturbé, la chaleur ne peut plus du tout retourner dans l'espace, reste entièrement sur terre et la planète se réchauffe.
b. Les principaux gaz à effet de serre et leur origine
Le dioxyde de carbone (CO2) est un produit de la respiration des animaux, de celle des plantes et aussi de la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole…). Le CO2 a une durée de vie de 100 ans dans l'atmosphère.
Le méthane (CH4) provient des marécages, des rizières, de la digestion des animaux, de la décomposition des ordures, ou est produit par les thermites. Il est 21 fois plus efficace que le CO2 pour capter la chaleur. Le volume de ce gaz a augmenté de 11 % depuis 1978. Il a une durée de vie d’environ 14 ans.
Le dioxyde d'azote est en grande partie le résultat de l'agriculture utilisant les engrais azotés. Sa durée de vie est de 120 ans et il est très efficace pour capter la chaleur. Les HFC (hydro fluorocarbures) sont produits par la climatisation. Ils polluent 1300 fois plus vite que le CO2.
Une partie des gaz à effet de serre sont naturellement présents dans l’atmosphère (la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone, l’ozone, le méthane, et le dioxyde d’azote). C’est grâce à eux qu’il peut y avoir de la vie sur Terre. Mais les hommes produisent ces gaz en trop grande quantité :
Les cheminées des usines, les pots d'échappement des voitures, la climatisation (qui fonctionne grâce au HFC (hydrofluorocarbure) et qui pollue 1300 fois plus vite que le CO2). La déforestation, la combustion du pétrole et du charbon, l'élevage intensif et bien d'autres choses contribuent au réchauffement de la planète.
On estime à plus de 3 milliards de tonnes de CO2 les rejets annuels dans l'atmosphère !
II. La politique et l’effet de serre
En 1992 les représentants d'une centaine de pays se réunissent au sommet de Rio de Janeiro, au Brésil. Les états s'engagent à aider les pays pauvres, à lutter contre la déforestation, à protéger les espèces et bien sûr à lutter contre le réchauffement climatique.
En 1997, 160 pays se réunissent à Kyoto, au Japon, pour chercher des solutions contre le réchauffement de la planète. Le protocole de Kyoto prévoit une réduction de 6 gaz à effet de serre.
Depuis l'élection du président Bush en 2001, les États Unis refusent de le signer sous prétexte que ce texte est opposé à leurs intérêts économiques. L'Australie n'a pas signé non plus, pourtant ces 2 pays représentent à eux seuls plus d’un tiers des gaz à effet de serre produits dans le monde.
Ce protocole est entré en vigueur le 16 Février 2005 grâce à la signature de la Russie (55 pays signataires étaient nécessaires pour que le protocole puisse entrer en vigueur). Il prévoit que la quantité d'électricité produite grâce aux énergies renouvelables atteigne 12% d'ici 2010, et une diminution de 5,2% des gaz à effet de serre en moyenne d’ici 2012 par rapport au niveau de 1990. Le respect des règles de ce protocole n’aurait cependant qu’un petit impact, cela ne suffit pas et il est nécessaire de continuer les négociations pour aller plus loin.
III. Les conséquences
a. Sur la température
En un siècle, la température a déjà augmenté de 0,5°C; cela paraît peu, mais l’on se rend déjà compte des dégâts que cela cause.
Si l’on ne fait rien, la température continuera à augmenter. On estime que d’ici un siècle elle aura augmenté de 5°C !
b. Sur l’environnement
Par la faute de la hausse de la température, la nature sera bouleversée; dans les zones de fortes précipitations, il pleuvra de plus en plus, et dans les zones sèches il y aura encore moins de précipitations.
On estime que le niveau de la mer remontera de 10 mètres, ce qui provoquera l’inondation de tous les littoraux, là où se concentre la majorité de la population humaine (74%, soit 4 440 000 personnes) et les îles seront submergées.
La fonte des glaces, de plus en plus rapide, entraînera la disparition des espèces vivant dans ce milieu (phoques, lions de mer, ours) ; d’ici un siècle, les ours polaires auront disparus.
Les catastrophes naturelles se multiplieront (cyclone, tempêtes, raz-de-marée . . .).
Le pôle nord se réchauffe 2 à 3 fois plus vite que le reste de la planète (dans 100 ans il n'y aura probablement plus de glace en été). Les scientifiques disent que ce qui se passe au pôle nord annonce ce qui se passera sur le reste de la planète.
La température des océans et les courants océaniques changeront fortement.
c. Sur la population
Les habitants du littoral (74 % de la population mondiale) devront se déplacer vers l'intérieur des terres pour ne pas être submergés par la montée des eaux; les habitants des villes submergées perdront tous leurs biens et certains mourront.
A cause des sécheresses et des inondations, les habitants des régions sinistrées souffriront de famine.
Les Inuit verront leur période de chasse diminuer et certains de leurs gibiers (par exemple, l'ours, menacé de disparition d'ici un siècle) disparaître.
d. Sur l’économie
Dans les régions proches de l'arctique, le sol, en dégelant, va bouger et obliger à refaire toutes les routes et presque tous les bâtiments. De même, après les inondations, toutes les constructions seront à refaire ce qui représentera un budget élevé.
Le recul de la banquise va permettre aux bateaux de passer au Nord de l'Amérique et de l'Asie. Ils pourront ainsi gagner du temps dans le transport des marchandises et du pétrole. C'est sûrement une des raisons pour lesquelles les États-Unis refusent de signer.
IV. La lutte contre l’effet de serre
a. Comment l’empêcher ?
Pour minimiser l’effet de serre et empêcher le réchauffement climatique, les pays développés doivent :
Ø Réduire leur consommation de pétrole
Ø Inventer des voitures moins polluantes et développer les transports en commun
Ø Utiliser plus d’énergies renouvelables (le vent, le soleil, l’eau sont autant d’énergies non polluantes ; elles sont peu utilisées car les installations nécessaires sont très chères)
Ø Aider les pays en voie de développement à trouver des énergies propres
Ø Limiter la climatisation et la déforestation.
Ces mesures sont coûteuses, mais, mises en œuvre, elles permettront de protéger la planète avant qu’il ne soit trop tard.
b. Quelques gestes à accomplir au quotidien
Ø Se déplacer à pied ou à vélo sur les courtes distances.
Ø Préférer les transports en commun à la voiture car, par exemple, un trajet Paris-Marseille en voiture équivaut à 178 kg de CO2 rejeté dans l'atmosphère contre 97 kg par personne en avion et 3kg par personne en train.
Ø Favoriser le covoiturage.
Ø Ne pas abuser de la climatisation.
Ø Prendre des douches au lieu de bains.
Ø Préférer les produits qui ne sont pas encombrés d'emballages inutiles.
Ø Privilégier les énergies renouvelables.
Ø Éteindre les appareils électriques plutôt que de les laisser en veille.
Ø Ne pas utiliser de produits jetables (comme les mouchoirs en papier).
Ø Ne pas surchauffer son habitation et l’isoler.
Ø Utiliser les feuilles des deux cotés (2 fois moins d'arbres abattus).